samedi 15 août 2009

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques



Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques (Blade Runner), de Philip K. Dick.
Tout le monde a du voir le film de Ridley Scott. Je suis plutôt du genre puriste, le livre en 1, et le film en deux voir en 36 ème position, mais là le livre arrive juste à égaler le film avec Harisson Ford, mais quel film ! Pour information, L'histoire raconte la traque, par un chasseur de primes, de dangereux androïdes qui ont échappé à tout contrôle.

Comme Issac Asimov en son temps, Dick joue sur la différence entre humains et robots. Qu'est ce qui fait de nous des humains ? Qu'est qui nous distingue des autres ? L'empathie est un des critères clés reconnus dans le monde de Blade Runner, le Test Voight-Kampff en est la quintessence permettant aux hommes de reconnaître ou mieux : de dissocier les robots de ses semblables par des réflexes incontrôlables qui est en réalité greffés par une éducation quasi fasciste. Pourtant le lecteur n'aura de cesse, par empathie littéraire, de s'apercevoir que les quelques androïdes qui ont fuit vers la terre sont plus "humains" que les humains hormis en comportement envers les animaux. Les humains utilisent des orgues d'humeur programmant leurs émotions pour la journée : le matin déprime, l'après-midi : envie de regarder la télévision même s'il n'y a rien de bien, le soir : soumission envers le mari pour le bien du couple. Ce sont quelques exemples de ce que la femme du héros programme sur son orgue d'humeur. Lorsque le chasseur de primes rencontrent quelques androïdes comme la mythique Rachel, on se rends compte que ces androïdes pétillent de vie, d'émotions, de pensées, de fraicheur. On jurerait qu'on entendrait leurs battements de cœur. La réalité n'est pas ce qu'elle est, les humains d'aujourd'hui ne vaudraient surement pas mieux de la description des humains faites dans ce livre.

Il manque au livre une description plus profonde des villes, de la vie, trop souvent piraté par les images du film qui ressortent par-ci par-là de la mémoire. Certains passages restent encore abscons, qu'est-ce que cette religion : la mercerie ? Qu'est ce que cette fusion ? L'auteur aime bien dans ses livres jouer avec la réalité et la fiction mais le développement de certains personnages me semblent bizarre, flirtant avec un côté irréaliste et illusoire, on reste sur sa faim jusqu'au bout, une seconde lecture pourrait aider à la compréhension.

Cependant, il y a beaucoup d'idées intéressantes non reprises dans le film comme les animaux électriques et leurs rapports avec l'homme(le titre origal étant Do Androids dream of electric sheep ?, d'ailleurs c'est une aberration totale de la part de l'éditeur d'avoir renommer le livre en Blade Runner à cause du succès du film), de la programmation des sensations,la mercerie, de l'exode vers Mars etc... La principale différence étant que la terre de Ridley Scott est remplie de monde alors que celui de Dick en est vidé.

Ce n'est pas le meilleur de K Dick (voir substance mort, Ubik)mais ce livre reste un classique des classiques de la SF.

8.5/10

Aucun commentaire: