mardi 1 septembre 2009

Numéro 9


Une petite machine se réveille d'une longue torpeur, son créateur a l'air mort, de la taille de pinocchio il se meut vers l'extérieur. A sa surprise, tout est détruit et la civilisation a quitté les lieux. Il rencontre rapidement un autre petit automate portant un numéro comme lui. Le numéro 9 est inscrit sur son torse et c'est le dernier né des petits robots créés pour s'opposer à des machines destructrices qui règnent dans la région.

Le synopsis écrit pour ce film est assez repoussant, on y parle d'un gars qui va sauver le monde (génial !), une civilisation (ouais!), il est le seul à pouvoir le faire (oh!) car c'est l'élu (euh !), c'est son destin (hmmm hmmm!). Ca a tout l'air d'un film exclusivement pour enfants alors que c'est visible par tous. Pour résumer, le marketing autour du film est totalement pourri. Il n'y a que : avec elijah wood ou par le producteur Tim Burton, ou par le fils, qui a fait pipi sur la jaquette, du chien de la maîtresse du chauffeur de Spielberg ! qui a l'air assez crédible.

Le film a une atmosphère un peu glauque, légèrement gothique (Tim Burton oblige), lourd et des tons très sombres. On est loin des films rose bonbons. La bande-son est malsaine et les scènes sont réalisées avec un certain contrôle de la tension des spectacteurs. Mon Neveu de 8 ans, à côté de moi, a du loupé 15 mn au total du film, en utilisant la technique de la main devant les yeux.
Le monde a des allures de steampunk : des robots manufacturés dans des grosses usines métalliques, des décors des habitations fin XVIIIème, début XIXème siècle. l'inventeur a un plus atelier du genre mécanicien que du genre mecha robot futuriste. Quelques signes alchimiques renforce la vision dystopique plutôt qu'utopique, d'une révolte machines vs humains.

Côté technique, c'est très bien réalisé : les détails sont très fins, les décors post-apo réalistes. On est dans l'ambiance rapidement, et l'univers est accrocheur. Les mouvements des petits mannequins sont fluides et ressemblent plus à de l'animation classique qu'aux mouvements réels des humains mais on n'y fait point attention.

Finalement, on a un film d'animation de très bonne facture qui tient bien en haleine le spectacteur. On est plus dans un film d'action qu'un film à messages intellectuels mais on y prend gout avec l'univers décalé par rapport aux ténors du genre hollywoodien. On regrette, vers la fin, le culte de l'héroïsme et de la destinée navrante caractéristiques des films américains

7/010

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