mercredi 6 avril 2011

Majesty 2


Petit jeu sympathique déniché sur Steam.

Késako ?
On peut appeler cela un Jeu de stratégie indirect. On construit des bâtiments, on pérennise notre économie, on se fait des ennemis et on embauche des héros ... qu'on ne contrôle pas ! Oui la nouveauté est que ces satanés héros, fers de lance de votre armée se contrôlent par l'intermédiaire de quêtes, de décrets, de drapeaux que vous éditez d'un simple coup de souris. Placez un point dans une zone inconnue, et un éclaireur ira explorer les nouvelles contrées, moyennement finances bien entendu...

Donj.
Quel est la similitude en un groupe de rôlistes jouant à donj et notre petit groupe de héros de Majesty 2 ? Ils sont tous vénaux, quémandant et implorant pièces sonnantes et trébuchantes pour la moindre action aussi banale, que facile. Il vous faudra fixer les prix pour chaque action, et si le montant est trop faible, aucun de vos soldats ne se bougeront le cul. Le panel des héros recrutable est classique: Guerrier, mago, voleur, prêtre et archer constitueront vos soldats de base. Ensuite certains de ces héros peuvent évoluer dans des classes évoluées et plus sympathiques. L'univers est un mélange entre Warcraft 3 et la série des Heroes of Might and Magic, un peu cartoonesque, ancré dans un monde fantastique comportant les monstres et les humanoïdes les plus basiques ainsi que les némésis judéo chrétien typiques : Démons et cie. La campagne possède une difficulté croissante qui vous tiendra en haleine une vingtaine d'heures. L'histoire, on peut l'oublier dès le premier scénario.

Mais quels bande de crétins ces PJs ! Ah non, c'est l'IA codée avec les pieds d'elephant man mais c'est presque pareil. Combien de fois, des héros niveau un foncent seuls dans un coin contenant dragon ancestraux et liches niveaux 20 ... Les drapeaux permettant de contrôler les héros sont au nombre de 4: Attaquer (boss, bâtiments, monstres), Défendre, Explorer, et Fuir permettront de défendre votre cité tout en contrôlant la carte. Ils ne fonctionnent pas très bien, parfois les ennemis détruisent un bâtiments sans qu'un héros adjacent ne bougent le petit doigt... A la fin, certains héros sont plus efficaces que d'autres: les assassins par exemple sont un bon rapport qualité/prix, pas chers et plutôt fuyards: ils prennent vite de l'expériences et meurent peu souvent à cause de leur couardise, alors que les magos sont plus puissants mais très chers (donc chers pour leurs résurrections), ils se mettent dans des situations compliqués et meurent très souvent ce qui fait que les assassins ont toujours une longueur d'avance en terme de puissance et de cheapitude.

Conclusion Au final, le jeu est sympathique et très original. On aurait aimé qu'il y ait plus de petits détails qui auraient transformer cette petite production en grand jeu : des pouvoirs de héros plus variés, pour des batailles plus épiques, une plus grande gestion économique et urbaine, un nombre plus important d'objets avec un contrôle de la production et des revenus, une intelligence plus développée, avec un système de monstres à revoir. Le jeu est sympathique, prenant, mais on imagine mieux, bien mieux ! Le potentiel est très grand et j'espère que les développeurs pourront sortir des suites plus poussées car le côté répétitif empêche de rejouer trop souvent à ce jeu.

Subjectivement 3/5, 4/5 en coup de coeur.

Quelques images disponible ici

Aucun commentaire: